Visualizzazioni totali

martedì 25 febbraio 2014

Aquilo que incide

No meio dos meus hormônios haviam genes.
Por trás dos meus hormônios haviam genes.

Incide em mim um bolor de antepassados
e de póspassantes.
Kinderland.
A criação e a domesticação de um puerpo:
aquele, nascido com as rugas da Turquia do lado de fora,
cheio do antiquíssimo do lado de dentro.
Reinventar o antigo.
Não tem no centro do cosmos um metrônomo
que pulsa nas carnes dos ossos e das estrelas
um tique-taque repete, repete, repete?
Ou era para rasgar o mapa e partir para a Lua?

martedì 18 febbraio 2014

Récit (Jabès)

1 Il et son féminin Ile.

2 Il n’existe pas Il est l´île.
Seul l’océan existe.

3 Regarde avec quelle violence, parfois,
la mer s’acharne sur son absence
plus dure que le roc.
Vagues, monstres en délire, ô chant !

4 L’île fut autrefois le manque, le trou,
l’oubli.
Comment cela s’est-il produit ?
Un vide comblé avec des pierres,
au milieu des ondes.

5 La terre est plus haute que la mer
et plus profonde ;
mais il arrive que l’eau se venge de
son humiliation.

6 L’île demeure où, autour d’elle, tout bouge,
bondit, tremble.

7 Stable. Solitaire.

8 Indélogeable présence.
Inviolable absence.
Laquelle emportera
Sur l’autre ?

9 La voile ignore sa rivale.

10 La mort est sans remords.

11 Qui dira qu’il est venu ?
– A qui ?

12 …et son féminin l’île si exposée, si
déterminée.

13 Il y a longtemps qu’il erre. Un jour
il passera, peut-être, par ce pays.

14 …un jour, comme une île jumelle
au-dessus de l’île.
Translucide, émancipée.

15 Toutes chances
réunies.

16 Le soleil est à l’abri de ses rayons.

(Ronde plénitude.
Intense clarté.)

17 Il n’a pas dit pourquoi il était parti
ni quand il reviendrait.
Il n’a rien dit
ou presque…

18 Son féminin Ile, de son côté, ne
rompra plus le silence ;
car une fois…

19 Depuis cette fois-là, elle espère.
En silence.

20 Il n’a pas dit pourquoi il a été
contraint de partit.
Inexplicable est restée la cause.

21 Aucune parole ne précède les vrais
départs.
Seule une parole d’avenir les
accompagne.

22 A son sujet,
tout ce que l’on pourrait mentionner
est, qu’un jour, il partit
de chez lui.

23 Son féminin Ile, on le voit, n’avait
pas le choix.

24 Résister à la permanente menace
environnante.
Qui peut prétendre que c’était un
choix délibéré ?

25 Repliée sur soi-même
– elle en est sûre –
à certains moments
elle voulait mourir.

26 Cela ne saurait s’appeler une
certitude :
Un morbide désir de disparaître,
plutôt.

27 (Il ne peut y avoir de certitude
face à tant de brumes amoncelées ;
vastes étendues, compactes,
fantomatiques.)

28 Il n’existe pas. Il est l’île.
L’épreuve, l’intervalle persistent.

29 Cela s’est déroulé, sans doute, de la
sorte.
Le temps d’un éclair ;
d’une improvisation.

30 Une amnésique instant d’insolence.

31 Il avait décidé.
Ses décisions sont toujours
irrévocables.

32 Depuis
nul repos
ni répit.

33 Le tumulte partout.
Et lui, debout,
face à l’inconnu.

34 Sa tête plus haute
que l’horizon
et que le monde.

35 …et son ombre tiède sur l’humide
sable de l’île.

36 On ne comptera jamais les pas de
l’absence
et, cependant, os les entend
distinctement.

37 (…comme de sourds battements
dans le cœur ou dans la poitrine ;
comme, dans une langue morte, l’écho
captif de quelques proches vocables.)

38 Lui, illuminé,
et son féminin Ile.
Lui, sans but.
Elle, le but.

39 …l’habité, l’inhabité.
Voué à l’errance.

40 Il avait dit… mais juste un mot.
Inaudible. Douloureux.

41 Son féminin Ile l’a, aussitôt, perçu.

(Sans le percevoir tout à fait.
Comme on perçoit le retournement
d’un silence,
l’envers d’une pensée)

42 De ce qui fut, pourtant, dit,
l’effacement prématuré.
L’empreinte
condamnée.

Muette.

43 …où le regard n’a plus de prise
sur l’objet.

44 (De ce qui fut réellement dit
mais volontairement
brouillé
puis enseveli.)

45 Tombe est, aussi, l’île : vide tombe
où git ce qui, un matin ébloui,
fut à peine ébauché.

46 Déchirement du couple.
Fuite et fers :
le double rappel.

47 …une même détresse.

48 Ostensible volonté d’être,
de durer.
Avec le néant.

49 L’espérance entêtée.

50 Elle, immobile.
Lui, si étrangement mobile.

51 Jamais le silence
ne se réfère au silence.

Jamais l’aurore à l’aurore

52 Lui, ses pas dans les siècles.
Elle, fidèlement figée
dans l’instant.

53 (…au milieu d’un univers déchaîné,
rivée à son aire,
par ses lourdes chaînes
d’ombre et de lumière soudées.)

54 Jamais, à l’absence,
ne se réfère l’absence.

Jamais, au crépuscule, le crépuscule.

55 La démesure ne serait-elle que
mesure perdue, reconquise ?
Où elle n’est plus supportable,
elle se confond avec son ambition
inavouée.

56 Abusive prétention du geste ;
de la forme éprise d’elle-même.

Dans l’univers tant de murs
provocants
Et de portes interdites.

57 Au tréfonds de la mer,
algues à la dérive,
que de liens
défaits.

58 Lui, l’excès d’un pas décidé.
Elle, la vertigineuse origine,
le ventre.

59 Lui, le jamais dit.
Elle, le dire différé.

60 Ses mamelles encore gonflées de lait.
Femme dans la pérennité des sources
et des signes.

61 Il et son féminin Ile.
La rive et le large avertis.
Le phare inutile.

62 Nul retour envisagé,
possible.

63 (Il n’y aura jamais assez d’heures
pour venir à bout
de la mémoire.)

64 (…jamais un équipage de navire
pour affronter les flots de l’éternité,
par endroits en flammes.)

65 (Brisures d’un gigantesque miroir,
quel conséquent visage
oserait se pencher sur elles ?)

66 Le feu couvait son onde et l’eau
n’était plus que repères d’incendie ;
qu’opacité scandaleuse.

67 Par intermittence on voyait luire,
derrière les rideaux de fumée,
d’insolites poignards avides.

68 Blessures. Folie.

69 Ne pouvoir continuer
ni s’arrêter…

70 …ni redire.

71 N’avoir rien eu à dire
et avoir voulu l’exprimer.

72 Il ne disait rien
et son féminin Ile,
de temps en temps
tâtait, inquiète, le pouls du silence.

73 (Le ciel
au-dessous
de sa couleur ;
au-dessus
des étoiles et de l’obscurité
obsédantes.)

74 (Dépassée,
la pensée.)

75 Enfers des gouffres
et des cimes
au fil aventureux de la plume.

76 Par le feu,
combien de vierges feux
allumés !

77 Il brûlait vif
et son féminin Ile,
nue, parmi ses cendres
veillait, assise.

78 L’errance est le masque
jeté,
piétiné.

79 Le piège est le seuil
et le terme accordés.
Ô perpétuel commencement.

80 La main n’est jamais
innocente.

Le feuillet sacrifié.

lunedì 17 febbraio 2014

N'être par le fleuve

pour Adriana Menassé et Luciana Ferreira

Vous m'avez remarqué l'être. Ou n'être.
Soit, n'importe quoi. Est-il neutre?
Ou bien c'est un autre? Pas neutre, notre autre.
Notre et replié. N'être que retiré. Un autre.
Ou n'autre?

domenica 16 febbraio 2014

A child's garden of verses 24 (Robert Louis Stevenson)

XXIV

Happy Thought

The world is so full of a number of things,
I'm sure we should all be as happy as kings.

NB: Stevenson declared when he was 26 (in 1877): "For my part, I look back to the time when I was a Socialist with something like regret. I have convinced myself (for the moment) that we had better leave these great changes to what we call great blind forces: their blindness being so much more perspicacious than the little, peering, partial eyesight of men [...] Now I know that in thus turning Conservative with years, I am going through the normal cycle of change and traveling in the common orbit of men's opinions. I submit to this, as I would submit to gout or gray hair, as a concomitant of growing age or else of failing animal heat; but I do not acknowledge that it is necessarily a change for the better—I dare say it is deplorably for the worse."

martedì 11 febbraio 2014

lembrança remota da luz apagada

me mandaram ir para o quarto escuro
juro que foi por dúvida não por horror
porque sinto medo das decisões inapeláveis

giovedì 6 febbraio 2014

Uma mesa cor-de-rosa e a mata

meus ossos fossem de cipó
eu poderia escapar das cidades ciladas
e me embrenharia nas ruas, até as paredes da sala e
agarraria o sofá, me esticaria até suas almofadas,
até alcançar o botão aveludado
que não vive, só ama.

sangra, sangra, sangra sem ser visto
é apenas palpitado.
e sou prisioneiro dos meus ossos
e nem dos ossos, nem das grades, nem do contrato social
- a aflição.
da morada do ser não saio, já que é ela que se embrenha em mim,
ela, sem vísceras, sem pernas,
toda sideral e em um botão aveludado.
Sem mata.

martedì 4 febbraio 2014

Schicksalslied fulminante

Doch uns ist gegeben,
Auf keiner Stätte zu ruhn
.
Keiner. Keiner. Keiner.
Rui, rói, ruína.
(son cadenas cadenas cadenas son)
hinab, hinab
rio abaixo, corredeira, todo ente que compartilha tua atmosfera
te traça destino
te cura
te estraçalha
conspira contra ti.

Zu Klippe geworfen,
Jahr lang ins Ungewisse hinab
.
Esconde-te em uma torre alta
na beira do Neckar
não fale mais de eternidade
sem um punhado de carrapatos grudados nos teus beiços
não faça mais planos para as águas puras
sem exalar pelo nariz o fedor dos peixes peidados
as estrelas?
arrancam-te dos teus dias para traçarem-te um mapa
em que nasces, pagas impostos, entretens, procrias, desfaleces
róem-te os berros.

tive uma assombração: uma bruxa assobiava
um Lied bastardo de Shostakowski,
desatinado, manchado de borra de vinho pobre,
dor, desatino - um prato de comida na torre
(Há aquelas que sabem que toda alma é um abismo
cheio de nada, esperando que a joguem em uma masmorra) -
ela, a bruxa, lúcida: não tem sentido
a não ser que estejamos a cultivar lágrimas,
e escondê-las por trás das cortinas brancas.